Portrait poitevin : Raphaël Chabrun, porté par la passion de la danse

A la rentrée prochaine, le jeune danseur Raphaël Chabrun, 16 ans, intégrera la Vaganova Ballet Academy à Saint-Pétersbourg, l’une des plus prestigieuses écoles de danse au monde, à l’égal du Royal ballet de Londres ou de l’Opéra de Paris. Interview.

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Quel est votre parcours ?

En primaire, j’étais en classe à horaire aménagé danse à l’école Paul-Bert. En 5e, à l’invitation de ma mère, je teste un cours à l’école de danse classique de Bernadette Colas à Biard. La rigueur de la danse classique, la technique que l’on peut acquérir, l’extase artistique au sommet de l’épreuve : c’est une révélation pour moi, je suis aussitôt passionné.

Deux ans plus tard, à l’été 2018, je suis en stage quelques jours au centre chorégraphique de Christian Conte et Martine Chaumet à Coutras en Gironde. Rapidement, ils me proposent d’intégrer leur école. C’est au milieu de la campagne, nous sommes 12 élèves, nous travaillons la danse toute la journée et suivons les cours par correspondance. C’est une formation très dense, très constructive. C’est énormément de travail et d’engagement, et cela m’a permis de rattraper mon retard car j’ai découvert la danse tardivement, à l’âge de 12 ans.

Comment s’est déroulée votre audition pour la Vaganova Ballet Academy ?

Sur les conseils de ma professeure, j’ai décidé de tenter d’intégrer des écoles internationales supérieures de danse dès la rentrée prochaine. J’ai envoyé une vidéo avec des exercices et deux variations à la Vaganova Ballet Academy. Au bout de 3 jours, j’ai eu le résultat. C’était génial ! C’est le graal, elle fait partie des grandes écoles de danse ! C’est une première victoire. Je vais y parfaire ma formation pendant 3 ans.

Comment envisagez-vous votre carrière professionnelle ?

Après mes études, j’aimerais intégrer le Minsky Theater, une compagnie de danse de ballet classique, à l’image du Bolchoï. D’abord dans le corps de ballet, puis il faudra que je me démarque pour devenir soliste puis principal, qui est l’équivalent d’étoile à l’étranger. C’est l’objectif de tout danseur de danser le premier rôleRudolf Noureev et Mikhail Baryshnikov, deux Russes partis à l’Ouest et qui ont su, grâce à leur formation, éblouir les publics occidentaux, sont pour moi des modèles.

Et Poitiers ?

J’y suis né et y ai fait une grande partie de ma scolarité. Au collège du Jardin des Plantes, j’ai eu des profs remarquables qui ont su m’aider à suivre les cours à distance. J’ai des amis ici et j’y reviens chaque vacance. Poitiers est une belle ville, riche au niveau culturel, avec de beaux parcs.