MEYSO

DJ, producteur, beat-maker et complice de longue date du rappeur et chanteur Lomepal,
Meyso – akaTibault Robin – creuse avec succès un sillon très personnel entre musiques
électroniques, expérimentales et hip hop.

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Quel est votre parcours ?

Dès l’adolescence, je me suis passionné pour que l’on pouvait faire avec des platines, pour l’objet «  vinyle  ». J’ai commencé à aller chercher des disques de jazz ou de funk pour les sampler et faire du hip hop. Je suis très infl uencé par la musique américaine. Ce qui m’intéresse, ce n’est pas forcément l’aspect mélodique mais la
texture qu’il peut y avoir dans la musique…

J’ai débuté dans un groupe de rap en tant que DJ, nous avons fait un concert au Confort Moderne et c’est ainsi que je suis entré dans le circuit. En 2012, j’ai été contacté par Lomepal. Je faisais des morceaux instrumentaux, j’allais à Paris et lui
faisait écouter. S’il aimait, il composait dessus.

On travaillait ensemble à trouver des idées, des arrangements… Puis nous sommes partis en tournée. Ces dernières années, j’étais en live avec lui sur scène. Entre 2015 et 2020, nous avons fait deux tournées de Zéniths, l’Olympia, Bercy…

Notre collaboration dure toujours, j’étais encore avec lui ces derniers jours.

Votre actualité du moment ?

J’ai produit un 8 titres de Nancy Khadra, une chanteuse d’origine norvégienne, qui sortira ce printemps, j’ai un projet house sur un petit label montpelliérain et je travaille actuellement un solo electro et ambiant pour préparer un live

pour l’année prochaine. Depuis le confi nement, j’ai refait mon studio. Je pense à arrêter la production et à me recentrer sur des compos personnelles. J’ai aussi créé des ateliers de musique électronique à destination des jeunes. Mon objectif, c’est de montrer que sans avoir aucune connaissance de solfège ou de pratique instrumentale, avec juste un téléphone ou un ordinateur, on peut faire de la bonne musique !

Votre lien à Poitiers ?

Je suis originaire de Niort, j’ai été étudiant à Poitiers, en arts du spectacle, entre 18 et 21 ans. Je suis revenu m’installer ici lorsque j’ai pu vivre de la musique. Mon lien à la ville est associé à la musique : ado, je venais assister à des concerts au Confort Moderne, c’est ici que j’ai rencontré ceux qui sont devenus mes meilleurs amis… Il y a de belles églises, un beau musée, une salle de concert légendaire. Poitiers est une
ville historique, avec une culture underground toujours vivace : on peut toujours improviser un concert, un dj-set dans un bar, un vernissage…

J’apprécie aussi la situation géographique et la taille humaine de la ville. Quand je suis en tournée, c’est toujours un plaisir d’y revenir me reposer et faire la fête.