Orphée aux Enfers d'Offenbach

Offenbach, le rire, l’insolence envers les puissants, le champagne de sa musique…

On pense à la Belle Hélène, la Périchole, mais peut-être moins à Orphée aux Enfers.

Et pourtant tout le monde a dans l’oreille, le cancan qui le clôt et qui est devenu un symbole de Paris.

L’histoire d’Orphée, dont la femme Eurydice meurt le jour même de leur mariage et qui va la rechercher aux Enfers est délicieusement détournée : le couple est au bord de la rupture, Orphée aime une nymphe, Eurydice, un berger. Ce berger est Pluton, dieu des Enfers qui fait «  mourir  » Eurydice pour vivre avec elle.

Orphée, heureux de cette disparition qui lui permettra de vivre avec sa nymphe, est sommé par l’Opinion Publique (géniale invention !) de descendre aux Enfers pour aller rechercher Eurydice.

L’histoire est ainsi totalement inversée : les dieux (et les demi-dieux) de l’Olympe ne rêvent que d’aller s’encanailler aux Enfers et, si Orphée se retourne, malgré l’interdiction qui lui en a été faite par Jupiter, c’est à cause de celui-ci qui veut garder Eurydice dans l’Olympe.

Une troupe de merveilleux chanteurs-comédiens, de choristes et un orchestre complet, défendent avec une bonne humeur communicative et drôlerie, cette œuvre enthousiasmante dont vous emporterez avec vous les mélodies.