Cinéma
Ciné-Club Les Trésors de Marlène : L'Ordre et La maison est noire
Poitiers - Cinéma Le Dietrich
Accessibilité aux personnes en situation de handicap
Accès transports en commun à proximité
Pour sa 4e saison, le ciné-club « Les Trésors de Marlène » collera au plus près des corps en explorant la problématique de la peau. La peau constitue, à la manière de la pellicule de film, la surface sur laquelle s'impriment les traces du passage du temps : rides, tatouages, cicatrices. C'est aussi l'enveloppe à travers laquelle nous nous présentons aux autres, le lieu d'expression fidèle ou trompeur de notre identité ; s'intéresser à la peau, c'est envisager les motifs fantastiques de la métamorphose et du body swap, mais aussi l'enjeu plus politique des discriminations raciales. Parler de peau c'est, enfin, s'intéresser à la manière dont les films investissent la question du toucher ; comment, sur un écran en deux dimensions, l'image et le son travaillent à transmettre des sensations corporelles aux spectateur·rice·s, de la douceur d'une caresse à la violence d'un coup de poignard. Au programme, toujours une projection par mois entre septembre à juin, suivie d'une discussion avec Alexandre Moussa (du webzine Critikat) et ses invité·e·s.
- L’ordre de Jean-Daniel Pollet / France / 1975 / 44min
Le sociologue Maurice Born, après deux ans d’étude des lépreux, souhaite tourner à Spinalonga (Grèce, Crète, Département du Lassithi, au nord d’Agios Nikolaos). Cet îlot, relié à la terre par une digue, face à Elounda, abrite depuis 1575 une forteresse de la République de Venise, devenue turque en 1718. Le gouvernement grec en fait en 1904 le lieu de relégation de ses lépreux. Cette dernière léproserie d’Europe abrite de 300 à 400 lépreux, en relative autonomie, jusqu’en 1956, date où les survivants reviennent en structure hospitalière près d’Athènes, parce qu’on sait alors les soigner. Ils ont appris à résister au rejet, à l’abandon, mais restent incapables de revenir au monde.
Raimondakis, fils d’avocat, devenu lépreux, enfermé pendant 36 ans, et survivant, se fait le porte-parole des lépreux.
- La maison est noire de Forough Farrokhzad, Iran, 1962, 31 min.
Premier, unique et splendide film de la poétesse iranienne Forough Farrokhzad, mi-documentaire, mi-poème, sur une léproserie.

